Réussir l’épreuve d’anglais à Sciences Po Paris : tous nos conseils
Nos meilleurs conseils pour réussir l’épreuve d’anglais de Sciences Po Paris
Cela n’est pas nouveau: l’admission au collège de Sciences Po Paris est extrêmement difficile et se présenter aux épreuves sans préparation équivaut presque systématiquement à un échec. Les épreuves écrites et l’entretien oral nécessitent plusieurs mois, voire plusieurs années d’entraînement, la culture générale tenant une place primordiale dans la culture Sciences Po.
Le concours d’entrée au collège Sciences Po est ouvert aux élèves de Terminale en cours de préparation de leur baccalauréat général ou technologique. Il y a trois épreuves écrites à l’issue desquelles vous êtes déclaré admissible ou non, et donc à passer ou non l’entretien face au jury: une épreuve d’histoire, une épreuve à option au choix (littérature et philosophie, mathématiques ou sciences économiques et sociales), une épreuve de langue étrangère. Pour cette dernière, l’anglais est de loin la langue la plus choisie par les candidats: il en est d’autant plus difficile de faire ses preuves et de se distinguer.
Si l’épreuve d’anglais n’a qu’un coefficient 1, il ne faut pas oublier que les deux autres épreuves n’ont pas plus qu’un coefficient 2 et qu’une mauvaise note en anglais peut faire une grande différence entre deux candidats, notamment dans ce concours où les places se jouent à quelques dixièmes de point. L’épreuve d’anglais n’est donc nullement à négliger et sa préparation demande tout autant de rigueur, d’organisation et d’investissement que celle d’histoire ou d’option.
L’épreuve d’anglais a pour visée d’évaluer les capacités de compréhension écrite et orale du candidat, qui lui seront indispensables tout au long de son cursus à Sciences Po Paris. L’épreuve présente un texte au candidat, dans la majorité des cas, un article tiré d’un journal anglophone d’actualité que le candidat doit lire avant de répondre à un certain nombre de questions vérifiant son degré de compréhension du texte. La deuxième partie de l’épreuve est une question d’expression écrite. au choix, dont le sujet est lié à la précédente lecture. Chaque partie (compréhension et expression écrite) est notée sur 10 points.
Afin de réussir l’épreuve d’anglais au concours d’admission au collège de Sciences Po Paris, Edulide vous dévoile ses meilleurs conseils. Attention, à suivre à la lettre.
Préparation à l’épreuve d’anglais: lisez régulièrement la presse
L’épreuve d’anglais de Sciences Po Paris vérifie non seulement vos compétences linguistiques mais également votre intérêt pour l’actualité économique, sociale et politique du monde dans lequel vous vivez. En effet, la curiosité et l’ouverture d’esprit sont des qualités indispensables à la réussite d’un cursus Sciences Po et chaque épreuve s’assure de vérifier que vous les possédez bien.
Ainsi, les questions de compréhension du texte et d’expression écrite sont également des opportunités de démonstration de votre motivation et votre intérêt pour le monde qui vous entoure. Il ne s’agit pas d’étaler votre connaissance, bien au contraire: les questions de compréhension se rapportent directement au texte et ne sollicitent pas d’autres acquis. Cependant, il est précisé sur votre copie qu’il est obligatoire de répondre aux questions dans vos propres termes, à savoir que vous ne pouvez pas paraphraser la question ou le texte, ni utiliser de citation en guise de réponse. A vous de trouver les bons mots pour exprimer votre compréhension de l’article.
Or les articles de l’épreuve d’anglais de Sciences Po se rapportent au champ d’enseignement de l’école, à savoir les sciences politiques, les sciences sociales et l’économie, tournées à l’international. Lire régulièrement la presse anglophone vous permettra ainsi d’acquérir un bagage lexical de taille pour comprendre le texte et répondre aux questions posées.
De plus, avoir une connaissance solide des faits d’actualités récents (l’article date généralement au plus tard des dix derniers mois précédant la date du concours écrit) vous rend plus apte à mettre en perspective l’article en question, à contextualiser ses enjeux sociétaux dans son pays de production. C’est notamment un atout clé pour la rédaction de la deuxième partie, dans laquelle vos réflexions personnelles et votre culture générale sont les bienvenues.
Lire régulièrement la presse anglophone vous évitera de tomber sur un sujet dont vous ne connaissez pas le contexte et dont le traitement dans l’article pourrait vous paraître obscur.
Lire la presse étrangère est donc un travail préparatoire qui s’effectue sur le long terme, de préférence tout au long de l’année scolaire. Pensez à varier vos sources entre les quotidiens et hebdomadaires anglo-saxons et nord américains.
Compréhension écrite: lisez attentivement les questions
La partie de compréhension de texte n’est pas un simple contrôle de lecture: elle exige de vous une lecture attentive mais également une analyse pertinente du contenu de l’article. Les questions sont à ce titre là pour faire appel à votre capacité d’analyse: les réponses aux questions ne sont pas linéaires dans le texte, et vous devez être capable de distinguer les axes de lecture et les grands thèmes d’un texte, et savoir synthétiser votre pensée.
Ainsi, il est primordial que vous lisiez très attentivement les questions qui sont vous sont posées. Celles-ci ne reprendront pas nécessairement les termes de l’auteur et il sera à vous de déceler le sens et l’importance des questions: elles sont posées strictement en rapport avec le texte et en soulève donc un aspect problématique.
Après avoir lu consciencieusement les questions, répondez-y de manière claire et structurée. Il n’est pas recommandé de reprendre les termes de la question ou de la reformuler: le temps et l’espace sur la feuille de rédaction vous sont comptés, allez donc à l’essentiel, dans vos propres termes. Les réponses trop longues ne sont pas nécessairement signes de qualité, ne cherchez donc pas à remplir tout l’espace qui vous est donné. Si vous avez plusieurs arguments ou plusieurs points à aborder, n’oubliez pas de faire des transitions entre chacune de vos parties.
Travaillez votre syntaxe
La syntaxe est une qualité majeure dans votre copie d’anglais. Elle doit être quasi parfaite dans la mesure où vos réponses à la partie compréhension écrite doivent être brèves, directes tout en consevant de préférence certaines qualités stylistiques (fluidité, vocabulaire adapté, niveau de langage). Privilégiez toujours la simplicité dans vos réponses, tout en sachant mettre en avant les éléments essentiels.
L’orthographe est également à travailler pour les moins à l’aise d’entre vous. Il serait assez mal vu de placer des mots mal orthographiés, assurez-vous donc de bien connaître tous les mots que vous employez: ne prenez pas le risque de l’à peu près. Nous vous recommandons de garder un carnet de vocabulaire tout au long de vos lectures d’articles au cours de l’année et d’y ajouter progressivement les mots liés à la politique ou à l’économie que vous ne connaissez pas. Ils vous serviront au moment des révisions de l’épreuve d’anglais et vous assureront un vocabulaire adapté au sujet et une maîtrise de l’orthographe.
Soyez succinct. Une erreur souvent commise par les candidats est de vouloir à tout prix caser tel ou tel mot, ou tel ou tel fait d’actualité, même si ces derniers n’ont pas vraiment leur place dans le sujet du concours. Cela a souvent pour conséquence de casser la fluidité de votre discours et de le rendre assez superficiel: ne cherchez donc pas à construire vos réponses autour d’un impératif personnel, mais centrez-vous toujours sur le texte en priorité. La partie de compréhension ne demande pas de connaissance ultérieure, si ce n’est pour le vocabulaire et la grammaire.
Expression écrite: ne négligez pas votre plan et soignez votre rédaction
La partie d’expression écrite est sans doute la plus difficile de l’épreuve car elle est souvent réalisée dans la panique de la fin de l’épreuve. Pourtant, c’est elle qui permet au jury de constater de la manière la plus aisé les capacités écrites en anglais ainsi que les notions de culture générale du candidat.
La première chose à faire pour ne pas perdre ses moyens face au temps qui s’écoule est de constituer un plan détaillé qui répond au sujet que vous avez choisi. Votre essai doit absolument comporter une introduction et une conclusion, et son corps doit être organisé en parties et sous-parties. Faire un plan vous permet de mettre vos idées en ordre et de ne pas perdre le fil au fur et à mesure que vous écrivez.
Pour élaborer votre plan, vous devez dans un premier temps déterminer l’angle que vous avez choisi pour répondre à la question posée (une problématique): il vous donnera un axe à suivre pour votre argumentation.
Ensuite vous devez élaborer votre argumentation qui répond à la question qui vous est posée et suit votre angle d’approche. Cette argumentation doit être illustrée par des exemples et divisée en parties et sous-parties. Il n’y a pas de plan type: peu importe le nombre de parties et de sous-parties pourvu que votre argumentation soit juste, cohérente et réponde au sujet.
Il est crucial dans cette épreuve que vous vous exprimiez avec une grande clarté: le jury va lire de nombreuses copies portant sur le même sujet et une copie bien écrite, avec de belles transitions lui donnera davantage envie de vous lire et de s’intéresser à votre propos. Ces transitions sont à inclure dans votre plan détaillé qui vous servira de support tout au long de cette deuxième partie.
Le plan est ainsi une étape indispensable pour l’expression écrite: vous ne pouvez absolument pas faire l’impasse dessus sans risquer de vous perdre en cours de rédaction et de finir avec un essai décousu, à l’argumentation inexistante.
Au moment de la rédaction, pensez à écrire préalablement votre introduction et votre conclusion. La conclusion est souvent bâclée par les candidats, faute de temps, alors qu’il s’agit de la dernière impression que vous allez laisser au jury! Présentez, même brièvement, les enjeux du sujet qui vous a été donné en introduction, et en conclusion résumez sommairement les aboutissements de votre analyse et laissez entrevoir une éventuelle ouverture vers un autre sujet d’actualité.
Ecrivez toujours de manière claire, tant pour la forme que pour le fond: les jurys détestent les écritures en pattes de mouche et vous sanctionneront si votre copie est illisible. N’essayez donc pas de resserrer au maximum votre écriture afin d’écrire le plus possible: mieux vaut se concentrer sur une copie lisible, limpide dans son propos et sa démarche argumentative, que d’écrire beaucoup et médiocrement.
Gérez votre temps
L’épreuve ne durant qu’une heure et demie, cela vous laisse peu de temps pour tergiverser. La gestion du temps est un facteur clef de la réussite de cette épreuve dans la mesure où de nombreux candidats négligent la deuxième partie au profit de la première par faute de temps en fin de parcours.
Nous vous conseillons de consacrer les 45 premières minutes à lire le texte au moins deux fois pour en saisir le contenu, la structure, les éventuels non-dits, le processus d’argumentation, puis répondre aux questions de la partie compréhension. Ne dépassez pas les 45 minutes, ou vous n’aurez plus suffisamment de temps pour écrire votre essai!
L’écriture de votre essai doit suivre également une certaine organisation: prenez le temps de bien lire la question et d’élaborer votre plan détaillé (au moins 15 minutes) avant de vous lancer dans la rédaction. N’oubliez pas de rédiger votre introduction et votre conclusion en priorité et gardez-vous quelques minutes en fin d’épreuve pour vous relire.
Si chaque minute est comptée, cela ne signifie pas pour autant qu’elle doit vous paralyser dans votre lancée: au contraire, plus l’épreuve avance et plus vous vous familiarisez avec le texte, avec le sujet de l’épreuve et devriez vous sentir en confiance.
Pour aller plus loin
Si Sciences Po Paris déclare sur son site que cette épreuve ne nécessite aucune formation antérieure, un entraînement préalable aux exercices de compréhension de texte et à l’expression écrite, en plus d’une bonne culture générale apportée par une lecture régulière de la presse anglophone seront des atouts imparables le jour de l’examen.
Ainsi, vous trouverez les sujets des années précédentes sur la page du site dédiée à l’épreuve de langue. Vous entraînez sur ces sujets dans le temps imparti de l’épreuve est un excellent moyen de vous habituer à ses exigences, notamment en termes de gestion du temps, et ainsi arriver plus détendu le jour de l’examen.
Pour réviser la grammaire anglaise et le vocabulaire spécifique aux sciences sociales et politiques, nous vous conseillons les ouvrages théoriques:
- L’Anglais à Sciences Po de Fabien Fichaux, Collection Optimum aux Editions Ellipses Marketing (5ème édition, 2014)
- The Big Picture: Vocabulaire de l’actualité en anglais de Jean Max Thomson, Collection Optimum aux Editions Ellipses Marketing (3ème édition, 2014)
- Grammaire raisonnée de l’anglais de Sylvie Persec et Jean-Claude Burgué, Editions Ophrys, 2004
- Le Mot et l’idée: Anglais 2, vocabulaire thématique de Jean Rey, Christian Bouscaren et Alain Mounolou, Edition Ophrys
- Grammaire pratique de l’anglais de Serge Berland-Delépine, Editions Ophrys
Quelques titres de presse à lire tout au long de l’année:
- The Economist
- The Guardian
- The Telegraph
- The Times
- The New Yorker
- The New York Times
- The Washington Post
- The Boston Globe
- The Chicago Tribune
- Etc
Le plus difficile dans une épreuve aussi courte et éprouvante que l’épreuve d’anglais de Sciences Po Paris est de ne pas se laisser emporter par le stress et finir par écrire vite et n’importe quoi. Votre réussite ne tient pas au nombre de mots que vous écrivez mais davantage à votre finesse de réflexion et d’argumentation, ainsi qu’à votre culture générale. Rien en soi que vous ne puissiez pas acquérir et maîtriser, donc.