ENAC : quels sont les débouchés ?
Grande école spécialisée dans l’aéronautique et le spatial, l’ENAC c’est trois grandes écoles en une :
- une école de pilotes de ligne,
- une école dédiée à la navigation aérienne (ingénieur du contrôle, ingénieur électronicien, technicien supérieur en aéronautique, etc.), et
- une école d’ingénierie aéronautique (ingénieur Enac, mastères spécialisés, diplômes nationaux de masters, etc.).
L’École Nationale d’Aviation Civile permet ainsi d’accéder à diverses carrières en rapport avec le secteur de l’aéronautique et du spatial, comme à des carrières dans d’autres secteurs d’activité, notamment via son cursus ingénieur.
Focus sur les débouchés offerts par les principales formations offertes par l’ENAC.
En savoir plus sur comment rentrer à l’ENAC
Sommaire :
- Les débouchés en tant qu’ingénieur ENAC
1.1 Les débouchés pour les ingénieurs fonctionnaires
1.2 Les débouchés pour les ingénieurs civils
1.3 Le débouchés pour les ingénieurs apprentis - Les débouchés pour les élèves du Master en management et contrôle du trafic aérien
- Les débouchés offerts aux élèves pilote de ligne
1. Les débouchés en tant qu’ingénieur ENAC
Que les élèves aient été recrutés en tant qu’ingénieur civil ou ingénieur fonctionnaire, ils suivent les mêmes cours et le cursus d’une durée de trois années est organisé de la même manière. Mais les débouchés, eux, seront fonction du statut sous lequel les élèves ont intégré l’ENAC.
1.1. Les débouchés pour les ingénieurs fonctionnaires
L’élève ingénieur fonctionnaire ENAC est rémunéré durant sa scolarité et, à l’issue de sa formation de 3 ans, il devra encore rester 7 ans minimum dans la fonction publique.
Une fois diplômé, il devient cadre au sein de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), dans le corps des IEEAC (ingénieur des études et de l’exploitation de l’aviation civile).
Le salaire en début de carrière d’un ingénieur ENAC est de 59 000 euros bruts annuels, soit 3 800 euros nets par mois.
De nombreux métiers sont accessibles :
- chercheur en faisant une thèse dans un laboratoire,
- travailler dans le développement durable,
- inspecteur de surveillance des opérations aériennes,
- cadre dans la direction technique et de l’innovation…
Les connaissances et compétences développées lors de leur cursus permettent aux diplômés de se spécialiser dans la branche d’activité de leur choix et de pouvoir ensuite évoluer vers des postes de management et d’encadrement.
1.2. Les débouchés pour les ingénieurs civils
Les ingénieurs civils, non rémunérés lors de leur formation, n’ont pas à travailler dans la fonction publique une fois diplômés.
81% des diplômés de 2019 avaient trouvé un emploi avant d’avoir obtenu leur diplôme.
On peut retrouver des diplômés ENAC dans la conception d’avions mais la majorité d’entre eux évolueront dans l’exploitation, la sécurité ou le support aux constructeurs ou affréteurs.
Ils concourent à la sécurité du transport aérien et travaillent dans tous les secteurs aéronautiques : constructeurs et équipementiers avions, compagnies aériennes, aéroports, équipementiers d’installations aéroportuaires et de la navigation aérienne, etc.
Mais, un professionnel de l’aéronautique peut trouver du travail dans tous les secteurs de l’économie. En effet, l’aéronautique est le secteur industriel le plus exigeant en termes d’innovation, de complexité et de sécurité. Il nécessite d’avoir des compétences scientifiques et techniques dans un large champ disciplinaire.
Les combinaisons de majeures et mineures, les stages et les divers master ou doubles-diplômes offerts par l’école permettent de se former à une grande variété de métiers.
Les débouchés sont ainsi nombreux et les métiers exercés divers :
- chef de projet chez Aéroports de Paris,
- business analyst au département Customer Relationship Management d’Air France/KLM,
- ingénieur systèmes de navigation chez Safran Electronics and Defense,
- analyste revenue management et pricing chez Transavia,
- ingénieur d’essais commandes de vols A400M chez SII,
- analyse de performances de la constellation Gallileo chez Thalès Services,
- conception et développement d’IHM (interaction homme-machine) chez Sopra Steria,
- chargé d’études dimensionnement effectifs PNC (personnel navigant de cabine) chez Air France, etc.
Des postes sont accessibles pour les anciens diplômés dans des fonctions de chef de projet, data scientist, data engineering, etc. dans des entreprises sans rapport avec l’aéronautique ou le spatial comme Amazone par exemple. Ce sont les compétences techniques de pointe ainsi que la formation scientifique de tout premier plan qui sont recherchées et valorisées par les industries et entreprises.
1.3. Le débouchés pour les ingénieurs apprentis
Le diplômé de l’ENAC par le cursus apprentissage est détenteur du diplôme ingénieur ENAC, et bénéficie d’une expérience professionnelle plus importante. Spécialisé en opérations aériennes et sécurité (OPS) ou en systèmes informatiques du transport aérien (SITA), leur profil est très apprécié des entreprises pour sa polyvalence et cela permet aux diplômés d’avoir une carrière évolutive.
Ils exercent dans un premier temps dans l’industrie aéronautique et spatiale en tant que concepteurs et constructeurs de systèmes aérospatiaux. Ils peuvent aussi évoluer dans le transport aérien en compagnie aérienne ou dans un aéroport, dans l’administration de l’aviation civile ou dans d’autres secteurs industriels de haute technologie et leurs emplois associés.
Bénéficiant d’une renommé internationale, les diplômés sont recrutés par des grandes entreprises aéronautiques :
- des compagnies aériennes comme Air France, Corsair, Dassault Falcon Service, Transavia,
- des sociétés aéroportuaires comme Aéroport de Paris, Aéroport de Bordeaux-Mérignac, Aéroport Marseille Provence,
- des organismes publiques et laboratoires de recherche tels que l’ENAC, l’Armée de l’air, la FNAM, la DGAC-STAC, Onera,
- des constructeurs et équipementiers tels que Airbus Group, ATR, Dassault Aviation, DIEL Aerospace, DAHER, Safran Group, Thales Group, Siemens,
- des sociétés d’ingénierie telles que Capgemini, Amadeus, Akka technologies, Sopra Steria, Goodrich Aerospace…
2. Les débouchés pour les élèves du Master en management et contrôle du trafic aérien
Une fois diplômé, le contrôleur aérien diplômé de l’ENAC devra exercer durant 7 années dans la fonction publique. Rémunéré durant sa scolarité, il sera engagé et rémunéré en tant que fonctionnaire de l’aviation civile.
Exerçant dans la DGAC (direction générale de l’aviation civile), l’aiguilleur du ciel assure la fluidité et la sécurité du trafic aérien. Titulaire d’un master en management et contrôle du trafic aérien, cette formation prépare aussi aux métiers du management du trafic aérien.
Concrètement, le contrôleur aérien peut travailler dans un aéroport ou dans un centre de contrôle en route.
Dans la tour de contrôle d’un aéroport, il existe :
- des contrôleurs “sol”, ils s’assurent de la circulation des avions et des véhicules au sol,
- des contrôleurs “tour”, ils sont responsables des aéronefs (avions ou appareils volant) au décollage et à l’atterrissage ainsi qu’aux alentours de l’aéroport,
- des contrôleurs de la position “approche”, ils s’occupent des aéronefs au départ pendant leur phase montée avant la croisière, ainsi que des aéronefs à l’arrivée et les guident pour qu’ils se posent sur une piste en toute sécurité.
Les centres de contrôle en-route (5 en France) se partagent l’espace aérien français. Équipe travaillant en binôme, le contrôleur “organique” coordonne les actions avec les autres contrôleurs et prépare le travail en périphérie du secteur dont il a la charge, le contrôleur “radariste” est lui en contact radio permanent avec les pilotes des aéronefs présents dans son secteur. Il leur indique comment maintenir les distances de sécurité avec les autres aéronefs et répond à leurs demandes. Chacun est polyvalent et est capable de gérer les différentes tâches.
3. Les débouchés offerts aux élèves pilote de ligne
Les élèves pilotes de ligne, à l’issue de leur formation, ont vocation à trouver un emploi dans une compagnie aérienne telle que Air France, mais aussi la Lufthansa (s’ils parlent allemand), Lufthansa Italia, EasyJet ou encore Ryanair.
Les premières années, les jeunes pilotes sont d’abord copilotes, et font leurs heures de vols sur des courts et moyens courriers.
Le pilote doit d’abord acquérir de l’expérience : avoir accumulé un nombre d’heures de vol important, avoir effectué des stages et avoir passé des qualifications nationales. Il devient ensuite commandant de bord. Il se voit alors confié des gros porteurs sur des lignes internationales.