Les débouchés des prépas scientifiques Math Sup Math Spé
Les prépas scientifiques Math Sup et Math Spé préparent en deux ans aux concours des grandes écoles françaises.
Les filières MP (Maths physique), PC (Physique chimie), PSI (Physique et sciences de l’ingénieur), et PT (Physique et technologie) permettent de présenter les concours aux grandes écoles d’ingénieurs.
La filière MPI (Maths, physique et informatique) qui ouvrira ses portes en 2022 permettra également de se présenter aux concours des meilleures écoles d’ingénieurs comme aux concours d’écoles plus spécialisées en informatique.
Focus sur les débouchés des prépas scientifiques.
Lire Math Sup : le guide pour réussir
Lire nos 10 conseils pour bien appréhender sa deuxième année de prépa
1. Les concours aux grandes écoles d’ingénieurs
Les voies MP, PC, PSI et PT mènent à des concours dont les épreuves et le coefficient varient en fonction de la spécialité d’origine. Mais les écoles présentées peuvent être les mêmes.
Voici la liste des concours existant pour les filières MP, PC et PSI :
- concours Polytechnique / ENS / ESPCI (pour MP et PC)
- concours CESI
- concours EPITA/IPSA/ESME
- Centrale-Supélec
- Mines-Ponts
- CCINP
- e3a – Polytech
- concours BECEAS (pour les formation en Actuariat).
La filière PT présente une organisation des concours différente avec la banque PT :
- Concours Banques PT (Centrale-Supélec, Mines-Ponts, Arts et Métiers, CCINP, Mines-Télécom, Polytech, X, Fésic, ENS Paris Saclay et Rennes, etc.)
- Concours Epita – Ipsa – Esme
- Concours CESI.
Ainsi les concours les plus classiques accessibles pour les MP, PC, PSI, PT ou MPI mènent à 204 grandes écoles d’ingénieurs dont les suivantes qui sont les plus connues (sous réserves de places pour la filière) :
- Polytechnique (l’X),
- Les Mines Paristech,
- Les Ponts Paristech,
- Centrale-Supélec,
- Arts et Métiers,
- l’ISAE Supaéro,
- Les écoles polytechniques,
- l’ENAC,
- l’École de l’Air, etc.
Il est aussi possible d’intégrer une des Écoles Normales Supérieures (ENS), une école d’actuariat et de statistiques, une école de chimie ou des écoles du concours ESPCI ou Epita-Ipsa-Esme, etc.
Écoles d’ingénieur généralistes ou écoles plus spécialisées, il est très rare qu’un étudiant de classe préparatoire ne puisse pas intégrer une grande école d’ingénieurs. D’autant plus qu’un étudiant n’ayant pas réussi ses concours lors de son année de carré (deuxième année) peut cuber (faire une seconde deuxième année, une 5/2) et ainsi tenter d’intégrer une meilleure école. Certaines écoles restent très difficiles d’accès comme les ENS.
Quoiqu’il en soit, des équivalences permettent de poursuivre son cursus à l’université. Des passerelles existent aussi pour entrer sur titre dans certaines écoles à différents niveaux d’études supérieures ou post-bac.
2. Des carrières tant dans le privé que dans le public et l’armée
En fonction de la grande école intégrée, les étudiants pourront se former à une vaste palette de métiers. L’immense majorité d’entre eux deviendront ingénieurs.
Le saviez-vous ?
La Commission des Titres d’Ingénieur (CTI), organisme indépendant chargé par la loi française depuis 1934 d’évaluer toutes les formations d’ingénieur, définit l’ingénieur diplômé comme « la personne ayant suivi avec succès une formation ou validé une expérience conduisant à l’obtention d’un titre d’ingénieur diplômé d’une école accréditée pour délivrer ce titre. Son diplôme lui confère le grade de master ».
Ingénieur est une appellation qui recouvre un ensemble de métiers très divers, exercés dans des secteurs d’activité tout aussi variés.
Ainsi il est possible de devenir chef de projet, chargé de R&D dans l’industrie, de travailler dans le monde de la finance ou des assurances, de devenir ingénieur en informatique, en agronomie, en électronique, de travailler dans l’audit, le conseil ou l’innovation, de devenir chercheur ou bien enseignant, etc.
Il est tout aussi possible de faire une carrière militaire en intégrant par exemple Polytechnique, la prestigieuse Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr pour intégrer l’armée de terre ou l’École de l’aire formant des officiers de carrière que ce soit en tant que pilote, officier mécanicien ou encore officier des bases. Ces études permettent d’être rémunéré dès son entrée dans l’école.
Lire Entrer à Saint-Cyr : tout savoir
Lire L’Ecole de l’Air : comment l’intégrer
L’ENAC, qui forme des ingénieurs en aéronautique, sélectionne aussi des étudiants qui pourront avoir le statut tant convoité de fonctionnaire et ainsi être rémunéré le temps de leurs études en tant que fonctionnaire stagiaire.
Lire Étudier à l’ENAC : combien ça coûte?
Le salaire médian en début de carrière d’un ingénieur diplômé est de 34 000 euros et de 57 500 euros tout niveau de carrière confondu. C’est plus que le salaire médian des cadres en 2020 qui s’élève à 50 000 euros bruts par an.
Il est possible, en fonction des écoles intégrées de poursuivre ses études en faisant des doubles diplômes (avec une école de commerce par exemple), et bien-entendu il existe de nombreux programmes d’échange avec des écoles étrangères. Ainsi, chaque étudiant est en mesure de construire son parcours en fonction de ses goûts et aspirations.
Les étudiants ayant intégré une ENS pourront poursuivre leurs études par une thèse et devenir enseignant-chercheur. Une grande majorité des diplômés d’une ENS poursuivront leur carrière dans l’enseignement supérieur ou la recherche (66% en 2016). Ils peuvent aussi choisir de travailler dans les grands corps de l’Etat ou dans les grandes entreprises ou même de créer leur start-up.