La Prépa Blaise Pascal : tout ce que vous devez savoir
Avec un nombre impressionnant d’élève, notamment de MP, ayant intégré Polytechnique et une ENS en 2020, le lycée Blaise Pascal est en passe de devenir une prépa “star” dans le domaine des CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) scientifiques.
Il est rare que le classement des meilleurs prépas soit chamboulé par la montée de nouveaux venus. C’est le cas pour cette “petite” prépa d’Orsay. Focus sur ce lycée éco-responsable.
Sommaire :
- Une prépa dans un lycée public qui monte
- Un établissement très prisé et des taux de réussite aux concours exceptionnels
2.1 Les données Parcoursup pour les taux d’admission en prépa
2.2 Classements l’étudiant.fr pour la réussite aux concours - Le lycée Blaise Pascal : un lycée éco-responsable
- Témoignages d’anciens
- Informations pratiques
1. Une prépa dans un lycée public qui monte
Le lycée Blaise Pascal est un établissement relativement récent. Situé à Orsay dans l’Essone, ce lycée accueille plus de mille lycéens et moins de 300 étudiants de prépa répartis dans 6 classes de première et seconde année :
- deux MPSI,
- une PCSI,
- une MP*,
- une PC*, et
- une PSI.
Les sections étoiles * préparent officiellement aux concours les plus difficiles (Polytechnique, ENS), elles sont donc d’un niveau plus élevé que les classes sans étoile. Mais le programme enseigné est le même dans les deux sections.
L’établissement propose en LV1 l’étude de l’anglais ou de l’allemand. Les LV2 possibles sont l’anglais, l’allemand, l’espagnol et le russe.
Ce lycée ne dispose pas d’internat mais propose la demi-pension.
Cependant, il est prévu pour la rentrée 2021 une campagne de demande de logement par le CROUS de Versailles au sein de la résidence étudiante “Les jardins de Fleming”, située juste derrière l’établissement. Cela permettra aux étudiants dont le temps de trajet serait trop long, de pouvoir être logé à proximité afin de pouvoir étudier dans de bonnes conditions. Les logements mis à disposition sont des chambres T1.
2. Un établissement très prisé et des taux de réussite aux concours exceptionnels
2.1. Les données Parcoursup pour les taux d’admission en prépa
Filière | Nombre de places proposé | Nombre de vœux en 2020 | Nombre de candidats ayant reçu une proposition d’admission en 2020 | Taux d’accès 2020 | Taux de passage en 2ème année(statistiques nationales pour 2017) | Nombre de vœux en 2021 | Taux minimum d’élèves boursiers | Classe de 2nde année |
MPSI | 84 | 2539 | 343 Rang du dernier appelé : 414 | 13,5 % | 91,3% | 3370 | 9% | 1 MP*1 PSI |
PCSI | 48 | 1846 | 557 Rang du dernier appelé : 598 | 30,2 % | 91,9% | 1659 | 7% | 1 PC*1 PSI |
2.2. Classements l’étudiant.fr pour la réussite aux concours
Filière | Elèves admis dans une grande école en 2020 | Taux d’admission concours 2020 | Classement national | Evolution sur un an | Taux moyen sur cinq ans |
MP/MP* | 39/43 (1) | 90,7% | 1e sur 134 | 76,9% | |
PC/PC* | 13/36 (2) | 36,1% | 23e sur 109 | 64% | |
PSI/PSI* | 32/45 (3) | 71,1% | 9e sur 124 | 1 | 41,8% |
(1) Polytechnique, 4 ENS, Mines ParisTech, Ponts ParisTech, Télécoms Paris, ISAE-Supaéro, CentraleSupélec, les écoles Centrale de Lyon, Lille, Marseille et Nantes, les Mines Nancy et St-Etienne, Ensta Paris, Arts et Métiers, Insa, Grenoble INP, ENSEEIHT, ESTP, UTC, IMT Atlantique
(2) Polytechnique, 3 ENS, Mines ParisTech, Ponts ParisTech, Télécoms Paris, ISAE-Supaéro, Chimie ParisTech, ESPCI, CentraleSupélec, les écoles Centrale de Lyon, Lille, Marseille et Nantes, les Mines Nancy et St-Etienne, Ensta Paris, Arts et Métiers, Insa, Grenoble INP, ENSEEIHT, ESTP, UTC, IMT Atlantique
(3) Polytechnique, 3 ENS, Mines ParisTech, Ponts ParisTech, Télécoms Paris, ISAE-Supaéro, CentraleSupélec, les écoles Centrale de Lyon, Lille, Marseille et Nantes, Mines Nancy et St-Etienne, Ensta Paris, Arts et Métiers, Insa, Grenoble INP, ENSEEIHT, ESTP, UTC, IMT Atlantique
3. Le lycée Blaise Pascal : un lycée éco-responsable
Depuis 2013, ce lycée est entré dans le dispositif des lycées éco-responsables. Les actions menées portaient sur les thèmes de la prévention et de la gestion des déchets, puis de l’alimentation-santé. En 2015, leurs projets ont été étendus aux thèmes de la gestion de l’énergie et de la biodiversité.
Des actions et des ateliers dans ces différents thèmes sont organisés régulièrement et le lycée s’inscrit de manière général dans une démarche responsable : l’établissement s’engage ainsi à promouvoir et accompagner les synergies et à créer les conditions propices à l’épanouissement de leurs élèves, à favoriser leur implication citoyenne et leur ouverture sur le monde. Tout cela dans un contexte de recherche de l’excellence académique.
Pour la petite anecdote, le lycée s’est offert des ruches et récolte son propre miel.
Très actif en matière d’environnement – vous l’aurez compris – il a reçu le deuxième prix du concours urbiculteurs (conception d’un potager urbain mobile) remis par Ségolène Royale, le premier du concours national “Jeunes reporters pour l’environnement” et le prix coup de cœur et le 4ème prix Action pour la planète en 2020.
4. Témoignages d’anciens
Voici le témoignage de Jean-Baptiste, ancien de PCSI et PC*, promotion 2018 :
Quelle filière as-tu fait à Blaise Pascal ?
J’ai fait PCSI en première année. En deuxième année, on se spécialise et j’ai fait PC*. J’avais mis MPSI en premier choix sur APB (ndlr : ex Parcoursup) et PCSI en deuxième choix. Il y avait beaucoup de gens de mon lycée, mais aussi d’un peu partout en France. Les filières MP et PC, qui sont des classes étoiles, sont très réputées.
Pourquoi avoir choisi cette prépa et étais-tu à l’internat ?
J’étais au lycée Blaise Pascal, je n’habitais pas très loin. Il n’y a pas d’internat. (ndlr : il y a une résidence CROUS juste à côté, des places ont été ouvertes cette année aux élèves de la prépa).
Je note que la prépa, c’est autre chose par rapport au lycée : ce n’est pas parce que l’on est bon au lycée qu’on sera bon en prépa. Beaucoup de bons élèves dans le secondaire ont des résultats moins excellents en prépa. En prépa, il y a ce cliché qui veut que chacun pense à soi. Mais, à Orsay, nous étions très solidaires. C’est vrai, les profs ne font pas de cadeaux : ils n’hésitent pas à être secs pour nous pousser au maximum. Donc la solidarité entre nous ça fait du bien, c’est agréable de se sentir soutenu.
Comment sont les infrastructures ?
Concernant les locaux, ils ne sont pas super grands, c’est globalement une petite structure. Certains cours avaient lieu dans des salles du lycée (langues, français-philo ou les TD). Il y avait 3 amphis de 80 places maximum. Il y avait aussi des salles de chimie (2 en haut) et de physique (2 en bas) pour les TP et parfois les TD. On avait du matériel un peu haut-de-gamme, surtout en physique, qu’il fallait manipuler avec précaution. J’ai fait un TIPE en binôme. Les notes n’étaient pas grandiose mais les jurés sur lesquels je suis tombé étaient assez tatillons. Pour le TIPE, on peut-être amené à contacter des chercheurs, les profs pouvaient nous aiguiller, et nous avions accès grâce à eux à des ressources bibliographiques plus facilement.
Quelle était l’ambiance ?
Concernant l’ambiance générale, je différencierais celle entre nous (qui était très bonne) de celle avec les profs. Parmi les colleurs (profs de prépa, prof de lycée, intervenants extérieurs), certains étaient un peu cassants et ne cherchaient pas à expliquer leur note ou leurs appréciations. Certains profs prenaient le temps, d’autres non. Les colles, c’est un moment particulier de la prépa, il y en a deux par semaine, souvent tard le soir, on reste jusqu’à 7/8h dans les salles du lycée. Elles pouvaient permettre de réviser l’examen du samedi mais pas toujours, il ne fallait donc pas s’emmêler les pinceaux entre les chapitres au programme.
Nous passions tout de même de bons moments avec certains professeurs : il y a les terrains de sport pas loin, et nous allions souvent jouer au foot le midi, parfois avec des enseignants. Ils étaient souvent plus sympa qu’en classe. J’ai un bon souvenir de ces moments : ça me permettait de bien décompresser.
Que retires-tu de ton expérience dans cette prépa ?
Une fois la prépa terminée, j’étais content d’en être sorti. J’ai pas mal souffert en termes de résultats mais j’ai eu mes meilleurs résultats aux concours. J’ai intégré l’école d’ingénieurs ESTACA, spécialisée dans les transports (ferroviaire, automobile). Ce que j’en retire c’est que c’est difficile, mais qu’il ne faut pas lâcher. Et, surtout, il ne faut pas faire de burn out. En première année, nous sommes une petite cinquantaine. Au bout d’une semaine, il y a déjà 3 ou 4 élèves qui partent. Il faut bien réfléchir à son choix d’orientation. Si on n’est pas assez bon au lycée, ce n’est pas la peine de postuler. Et si vous êtes bon, ce n’est pas pour ça que ça va marcher.
On apprend énormément de choses en peu de temps. J’en retire une certaine vision du travail, la rigueur dans tout ce qu’on fait, savoir retourner le problème dans tous les sens. Et, notamment en maths, il y a une rigueur extrême au niveau de la logique et du langage mathématique : ça nous ouvre les yeux sur le sérieux qu’il faut avoir. J’ai gardé cette rigueur d’approche et d’analyse. Là, je suis en stage de fin d’étude à Toulouse de simulation numérique sur l’évacuation des fumées d’incendie dans des tunnels et j’applique toujours cette même rigueur d’analyse que j’y ai appris. Quel que soit le problème, il faut le considérer dans toutes ses dimensions. On s’en rend compte lors des premiers devoirs sur table. Le fond est aussi important que la forme. Il faut être rigoureux, sérieux et organisé.
Il faut aussi savoir se montrer pédagogue, et savoir dire en classe quand on ne comprend pas ! En prépa, il faut y aller étape par étape, mais vite. À Orsay, nous avions des profs qui écrivaient très très vite. Parfois, on restait parce qu’on avait pas fini de recopier le tableau. C’est un rythme à prendre.
Les professeurs sont vraiment très bons. On peut poser des questions sur d’autres domaines que ceux au programme, et ils savent donner des sources, improviser des exercices et des sujets. Ils veulent qu’il y ait une initiative de notre part dans le raisonnement. Nous apprenions à faire des hypothèses et à les justifier. Si nous trouvions une méthode alternative de résolution d’un problème c’était très bien. Les profs de physique et de maths avaient vraiment un excellent niveau, en français et en anglais aussi.
5. Informations pratiques
Lycée Blaise Pascal (Public)
18 à 20 rue Alexandre Fleming
BP 55 91400 Orsay 91401
France
Tél. Accueil : 01.64.86.16.00
Fax : 01.64.86.16.08
Responsable pédagogique :
ce.0910626L@ac-versailles.fr
Référent handicap :
ce.0910626l@ac-versailles.fr